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 POUR ME JOINDRE :   gerald.bloncourt@club-internet.fr


 

Gérald Bloncourt apprend, en direct d'Haïti que Duvalier sera poursuivi pour Crimes contre l'Humanité- Mars 2014

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Haiti-Rép. Dominicaine : Martelly impliqué dans un grave scandale de corruption, selon la presse dominicaine

lundi 2 avril 2012

 

Le « président » Martelly serait comme ses prédécesseurs une escroc d’envergure selon certaines déclarations en provenance de la république Dominicaine.

J’ai signalé son amitié avec l’ex-dictateur Jean-Claude Duvalier, lequel a volé plus de huit cent millions de dollars et est accusé de crimes contre l’humanité.

Martelly fait tout ce qu’il peut pour couvrir Bébé Doc et fait pression sur la justice haïtienne afin que celui-ci ne soit pas traduit devant la justice.

Liberté est laissée aux anciens macoutes qui agissent en provocateurs allant jusqu’à empêcher la tenue d’une conférence de presse d’Amnesty International et proférant des menaces de mort contre ceux qui dénoncent leurs agissements.

Nous récusons avec force ces agissements.

Il est temps que tous les démocrates haïtiens, tous les patriotes, tous les intellectuels de notre pays fassent entendre leurs voix et réclament avec nous que toute la lumière soit faite sur ces agissements.

Notre malheureux pays ne s’en sortira jamais de cette immense misère qui l’accable si les criminels qui l’on spolié continuent à jouir de cette insolente impunité.

Rejoignez les Comités qui se sont constitués en Haïti, au Canada, aux Etats-Unis, en Belgique et en France.

 

 

Gérald BLONCOURT

Président du Comité pour Juger Duvalier – Paris

 


Haïti/Justice : Andris Riché exige que Baby doc soit entendu par la justice haïtienne

mardi 07 février 2012 à 18:49

Andriche RichéLe sénateur Andris Riché se demande,  26 ans après la chute du régime de Jean Claude Duvalier, si des progrès ont été réalisés dans le pays en matière de justice et d’Etat de droit. 

Le parlementaire ne digère pas que l’ancien dictateur ne soit toujours pas répondu des faits qui lui sont reprochés, alors qu’il est revenu au pays depuis un peu plus d’un an, après 25 ans d’exil.

Très remonté contre les défenseurs de M. Duvalier, le premier sénateur de la Grand’ Anse, dénonce l’ingérence du chef de l’Etat dans le dossier judiciaire de baby doc.


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Haïti - Duvalier doit être poursivi pour les crimes de son régime
Jean-Claude Duvalier est revenu en Haïti en janvier 2011 après 25 ans d'exil en France. 
© Archives / Reuters
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PORT-AU-PRINCE, Haïti - L'expert indépendant des Nations unies sur la situation des droits de l'homme en Haïti, le Français Michel Forst, a recommandé mercredi que l'ancien dictateur haïtien Jean-Claude Duvalier soit poursuivi pour les crimes commis par son régime.

Un juge d'instruction chargé d'enquêter sur l'ancien dictateur, revenu en Haïti en janvier 2011 après 25 ans d'exil en France, a recommandé le mois dernier qu'il soit renvoyé devant un tribunal correctionnel pour détournements de fonds, omettant les crimes contre l'humanité qui lui sont reprochés.

«Les victimes et leurs familles qui ont porté plainte contre Duvalier attendent que les responsables soient traduits en justice, elles attendent que la justice soit rendue et qu'ensuite un travail de mémoire soit entrepris», a déclaré M. Forst lors d'un point de presse à la fin d'une mission d'évaluation des droits de l'homme dans le pays.

L'expert onusien a encouragé les plaignants à aller jusqu'au bout de leur démarche devant la justice haïtienne, mais aussi au-delà si besoin.

«Mon sentiment est qu'il faut aller jusqu'au bout du travail judiciaire. L'ordonnance n'est pas satisfaisante, les familles vont aller maintenant en appel, si l'appel n'est pas satisfaisant il y a la Cour de cassation ou l'instance supérieure qui est la Cour interaméricaine des droits de l'homme» (CIDH), a recommandé M. Forst.

Il a annoncé que l'Organisation des États américains (OEA) avait rappelé dans un texte «l'obligation de traduire Jean-Claude Duvalier en justice pour les crimes contre l'humanité» qu'il aurait commis.

Les défenseurs de M. Duvalier soutiennent que les crimes qui lui sont reprochés tombent sous la prescription vu qu'ils remontent à plus de 20 ans.

De manière plus générale, l'expert onusien a jugé que des progrès avaient été réalisés en Haïti en matière de respect des droits de l'homme, même s'il a de nouveau dénoncé les conditions d'incarcération des détenus.


Injustices dans le monde noir
mardi 7 février 2012  par Hilarion Dembele , La Rédaction © AfriSCOOP 

Haïti : Ne relâchez pas Bébé Doc en mon nom !
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L’ancien dictateur haïtien Jean-Claude Duvalier, surnommé “Bébé Doc” - Crédit photo © haitian-truth.org.

 

(AfriSCOOP) — En milieu de semaine dernière, les Haïtiens ont encore surpris le monde quand leur justice a annoncé le prochain arrêt des poursuites pour crimes politiques contre l’un des plus sinistres dictateurs que le monde noir ait connu dans son histoire récente : “Bébé doc”. Faut-il en pleurer ou en rire ?

 

Un commentaire de Hilarion Dembele — La Rédaction © AfriSCOOP

Haïti ne cessera pas d’étonner le monde et tout singulièrement la raison humaine ! Première République noire de la planète, ce pays a tout pour offrir un développement serein à ses populations. Mais, comme dans le monde noir, on se passe le mot pour matérialiser des ignominies en matière de gouvernance, les maux têtus qui minent le continent noir traversent sans encombres l’Atlantique pour aller chicoter les frères haïtiens.

Comme en Afrique, Haïti prête souvent le flanc dans la survivance des maux qui l’accablent et qui le maintiennent au rang d’un des Etats les moins avancés de la planète, et surtout de la nation la plus pauvre du continent américain. Et pourtant, cette litanie d’infortunes n’inspire pas les habitants de la première République noire. Du président au citoyen lambda.

Venons-en aux faits scabreux

De quel droit la justice haïtienne peut-elle décider unilatéralement de stopper les poursuites politiques contre l’ancien jeune dictateur Jean-Claude Duvalier (surnommé “Bébé doc”), alors même que les preuves de ses inconduites sont flagrantes ? Entre 1971 et 1986, le régime de l’ancien président s’est rendu coupable de tortures, de disparitions forcées ainsi que de tous les crimes qui sont la marque de toutes les dictatures dans le monde. Cesser de poursuivre M. Duvalier pour « crimes politiques », c’est ouvrir la voie à une IMPUNITE HISTORIQUE dans le premier Etat noir indépendant. Le monde noir n’a pas besoin de cette nouvelle pantalonnade politique. Raison pour laquelle l’intelligentsia haïtienne a le devoir de ne pas se taire devant cette nouvelle hérésie qui se profile à l’horizon…

Comment pourra-t-on réconcilier des fils et filles d’un même pays qui ne sont pas égaux devant la justice ? Si la justice au pays de René Depestre ne retient que les « crimes de corruption » contre “Bébé doc”, elle risque assurément de tourner dangereusement le couteau dans les plaies toujours ouvertes dans les cœurs par la mauvaise gouvernance du fils du Duvalier père.

Aucune puissance de la planète n’a pris la peine de dénoncer la démarche sus-citée de la justice en Haïti, dans le dossier Duvalier fils. Même les Etats-Unis qui financent à coups de milliards de dollars le développement de ce pays. La logique des intérêts qui prévaut dans le jeu du fonctionnement des Etats à l’échelle internationale est encore passée par là. Il n’y a eu que des organisations de défense des droits humains courageuses qui ont tapé sur la table face à la gravité de l’impunité servie sur un plateau d’or à Jean-Claude Duvalier.

Un Etat qui est âgé de 208 ans et qui se permet de fermer les yeux sur des errements coupables d’un de ses enfants est une République dangereuse. Même si l’ex jeune dictateur bénéficie toujours d’une certaine sympathie de la part d’une partie de la population haïtienne, l’on a froid dans le dos et on a peur pour l’avenir de la mère des Républiques noires quand l’on se rend compte que la décision annoncée en faveur du gros “Bébé doc" n’a pas déclenché une géante colère, spontanée, au sein de la population au pays de Wyclef Jean.

Même quand on ploie sous la misère, on n’a pas le droit de perdre sa lucidité. De grâce, Haïtiens, ne nous rejouez pas les scènes des Guinéens qui ont pleuré à chaudes larmes le jour des obsèques de Lansana Conté. Celui-là même qui a retardé leur progrès social entre 1984 et 2008. Pleurer un homme qui est allé ad patres est un devoir moral, mais s’émouvoir pour les fautes coupables commises sciemment par un dirigeant est presque un crime….

Le président Martelly et l'ex-président Aristide en Haïti en janvier 2012

 

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Le président Martelly et l'ex-dictateur Duvalier en janvier 2012

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Clinton et Duvalier lors d'une cérémonie officielle le 12 janvier 2012 en Haïti

 


UNE FOIS DE PLUS NOUS DÉNONÇONS LE SCANDALE !

IL FAUT JUGER DUVALIER POUR CRIMES CONTRE L’HUMANITÉ !

NOTRE PEUPLE ET LES MILLIERS DE VICTIMES

ATTENDENT QUE JUSTICE SOIT FAITE !

 

Reed Brody, Conseiller juridique et porte-parole de l’organisation internationale « Human Rights Watch » manifeste son étonnement devant la décision du juge d’instruction, de faire juger l’ex Président Jean-Claude Duvalier pour détournements de fonds et espère que cette décision sera renversée en appel.

« Ceux qui ont été torturé sous Duvalier, ceux dont les proches ont été tués ou ont tout simplement disparu, méritent mieux que cela [....] cette décision insensée doit être infirmé en appel si les Haïtiens croient que leur système de justice peut travailler à enquêter sur les pires crimes. »


De son côté, Gerardo Ducos, chercheur d'Amnesty International, s’est dit intrigué par les conclusions du juge, affirmant que « l'enquête était une imposture et sa conclusion une honte ». Il souligne qu’un nombre limité de victimes ont été auditionnées et qu’aucun effort n’a été fait pour recueillir des témoignages de victimes et de témoins en dehors d'Haïti.

 

De mon côté de dénonce ces grossières manœuvres qui tentent de mettre à l’abri un des principaux acteurs des crimes commis en Haïti sous sa dictature et celle de son père.

 

Ces milliers de victimes dont nous donnons les noms, les lieux où ils ont été liquidés, ne seront pas abandonnés et oubliés.

 

Je dénonce fermement les manœuvres de ceux qui en soutenant et en aidant Duvalier se rangent du côté des tortionnaires et des détourneurs de fonds.

 

Je dénonce le Président Martelly dont l’attitude et les déclarations prouvent qu’il est du côté des bourreaux. Des documents photographiques, des comptes rendus de journaux confirment mes accusations. Bill Clinton lui-même, a été surpris donnant une poigné de main amicale à Jean-Claude Duvalier.

 

Non ! Nous n’oublierons jamais ces tortionnaires et la terreur qu’ils ont fait régner dans le pays.

 

Nous n’oublierons pas leurs victimes :  Jacques Stephen Alexis, Frédéric Saint Millan,, Thomas Charles, Yanick Rigaud, Michel Covington, Gérald Brisson, Ulrick Joly, Gladys Jean François, Lucette Lafontant, Hubert Legros, Guy Lomini, Patrick Lemoine, Marc Romulus.

 

Et tous ceux dont les noms suivent qui ne représentent qu’une petite partie des victimes assassinées à Fort-Dimanche :

 

*- AUGUSTERE, cellule 1, Plaine du Cul-de-Sac, poète, joumaliste, arrêté en janvier 1971, libéré en décembre 1972, arrêté de nouveau en janvier 1973, mort en 1975 de diarrhée.
*- Joseph ALEXANDRE, cellule 3, dit Djo Malaca, Port-au-Prince, mort le 1er novembre 1975, déficience physique, maladie mentale.
*- Gérard AUGUSTIN, cellule 1, St-Marc, 53 ans, sociologue emprisonné 3 fois, mort le 19 septembre à 4h. p.m. de tuberculose
*- Marcus ANDRE, cellule 2, fils de Français et d'Americain, travaillait dans une ligne aérienne, Port-au-Prince, mort le 25 février 1975 de diarrhée et de tuberculose.
*- Jean-Claude ALEXANDRE, cellule 7, Jérémie, professeur. Mort en 1975 de diarrhée.
*- Ezéchiel ABELARD, cellule 6, mort en septembre 1976 de tuberculose.
Massena ANIBOT, cellule 8, mort en août 1976 de tuberculose et de malnutrition, paysan de l'Arcahaie.
*- Robert ACHADE, cellule 7, Arcahaie, mort en 1975.
*- Joseph BRIOLLI, cellule 4, Port-au-Prince, ancien macoute, mort en 1976 de diarrhée et de malnutrition
*- Jean-Robert BELLEVUE, cellule 1, Plaine du Cul-de-Sac, professeur d'histoire, mort en août 1975 de tuberculose.
Georges BISRETE, cellule 2, Fond-des-Blancs, spéculateur. mort en février 1976 de rhumatismes et de tuberculose.
*- André BIEN-AIME, cellule 3, Cayes, travaillait à la Chambre des Députés, mort en juillet 1976 de malnutrition.
*-René BAPTISTE, cellule 7, Jacmel, vivait en Rép. Dominicaine. participa en Afrique à la réalisation du film Les Comédiens, mort le 19 juillet 1974 de tuberculose.
*-Fred BAPTISTE, cellule 1, Jacmel, mort le 16 juin 1974 de tuberculose et de maladie mentale.
*-Justin BERTRAND, cellule 5, Port-au-Prince, ancien chef macoute, mort le 26 août 1975 de tuberculose et de diarrhée.
*-Ronel BERTRAND, cellule 2, Port-au-Prince, fils de Justin Bertrand, mort en février 1976 de rhumatismes et de tuberculose.
*-Paul BLANC, cellule 4. mari du député Mme Paul Blanc, mort en juillet 1976 de diarrhée.
*-Kesner BLAIN, cellule 3, Port-au-Prince, ex-colonel, mort le ler février 1976.
*-Fritz BAUDET, cellule 3, Port-au-Prince, garde-côte, mort en juillet1975 de tuberculose.
*-Noly BURON, cellule 3, marin, mort en 1976 de tuberculose.
*-Jean-Claude BOUCICAUT, cellule 4, Port-au-Prince, ancien macoute. mort en janvier 1977 de tuberculose.
*-Hora BATISTAIN, cellule 3, ferblantier, mort en février 1973 de typhoïde.
*-Julien BANO, cellule 1, Arcahaie, mort en 1975 de diarrhée.
*-Henri BAFARD, cellule 4,. région Thiotte, mort en janvier 1973.
*-Sifra CESAR, cellule 8, mort en 1972 de tuberculose.
*-Daul COMPERE, exécuté le 7 août 1974
*-Muscadet CAJUSTE, cellule 8, ancien caporal au Département de la Police. mort en 1976 de tuberculose.
*-Léon CHERY. cellule 2, Cayes, déjà dans la soixantaine, mort le 10 décembre 1976 de déficience physique.
*-Gilbert CADOSTIN, cellule 2, chauffeur, mort le 2 octobre 1976 de tuberculose.
*-Camille CEBASTIEN, cellule I., Port-au-Prince, pharmacien, propriétaire de la Pharmacie du Lion, mort en 1976 de congestion pulmonaire.
*-Jean-Roland CELESTEN, cellule 1, Port-au-Prince, topographe. mort en 1975 de typhoïde et de tuberculose.
*-Paul DONNEUR, cellule 7, Port-au-Prince, artisan, mort en 1976 de diarrhée.
Ambroise DESRAVINES, cellule 1, Cap-Haitien, coiffeur, 62 ans, mort en septembre 1976 de tuberculose.
*-Serge DERUISSEAU, cellule 3, Arcahaie, étudiant. mort en 1976 de tuberculose.
*-Murat DARELUS, cellule 1, Pétion-Ville, charpentier. mort en février 1975.
*-Kernizan DUPONT, Pénitencier National, Méyotte. Pétion-Ville, ouvrier. mort en 19 75 de maladie hépatique.
*-Ronald DUCHEMIN, exécuté en mars 1976.
*-Guelo DACCUEIL, cellule 3, Arcahaie, paysan, 48 ans, mort en 1976 de tuberculose.
*-Horace DACCUEIL, cellule 7, Arcahaie, paysan, frère de Guelo, mort en 1976 de diarrhée.
*-Fritz DUGASON, cellule 5, Jérémie, mécanicien mort le 2 juin 1975 de tuberculose.
*-Philippe DULORIER, cellule 5, Cazale, mort le 18 décembre 1975 de tuberculose.
*-Clothaire DORNEVAL, cellule 5, Arcahaie, mort le 24 janvier 1976 d'hypertension.
*-Raphael DELVA, cellule 1, Gonaives, mort en juin 1976 de tuberculose.
*-Jean-Claude DUVAL, cellule 9. travaillait à Alpha, mort le 5 décembre 1975 de tuberculose et de déficience physique.
*-Ovèse DUQUESNE, mort en août 1976.
*-Thomas DOMINIQUE, cellule 6, Plaine du Cul-de-Sac, chauffeur, mort en décembre 1975 de tuberculose.
*-Cadeau Jean DERISIE, cellule 1, Nan Bannan-n, chef de section, mort en juillet 1976 de tuberculose.
*-Arche DENIS. cellule 2, Port-au-Prince, fils de Lorimer Denis (Coauteur avec François Duvalier de plusieurs ouvrages) ancien espion qui faisait ses rapports directement à Duvalier, arrêté par Luc Désir après la mort de F. Duvalier, mort en 1976 de typhoide.
*-Vénèque DUCLAIRON, Pénitencier National, mort en 1973.
*-Serge DONATIEN, cellule 1, Artibonite, arrêté en février 1975, 25, ans. mort en mars 1976 de diarrhée.
*-DATO, cellule 1, chef de section de Thiotte, mort en 1976.
*-Jacques DELILLE, mort en 1974.
*-Servius EXANTUS, cellule 7, Cul-de-Sac, avocat, professeur. libéré en 1972, arrêté une nouvelle fois en janvier 1973, mort en juillet 1976 de tuberculose.
*-Ponax EXANTUS, cellule 8, Arcahaie. étudiant mort en 1975 de tuberculose.
*-Rameau ESTIME, cellule 1, député, duvaliériste de la première heure. mort le 13 mai 1976 de diarrhée et de malnutrition.
*-Wilterm ESTIME, cellule 5, mort en 1976.
*-Gesulmé EUGENE, cellule 2, Plaine du Cul-de-Sac, instituteur. libéré en 1972, arrêté à nouveau en 1973, mort en 1976 de tuberculose.
*-EXANTE, cellule 2, Arcahaie, mort en 1976.
*-Francis FILS-AIME, cellule 1, Fort-Liberté. ancien Léopard, mort en 1976 de tuberculose.
*-Pierre FEQUIERE, cellule 3, Port-au-Prince (Delmas), ouvrier. mort en 1976 de tuberculose.
*-René FRANEX, exécuté le 7 août 1974.
*-Marie-Thérèse FEVAL, exécutée en mars 1976.
*-Rikitt FLORESTAL, exécuté le 7 août 1974.
*-Marcel GUERRIER, cellule 5, Plaine du Cul-de-Sac, mort le 6 octobre 1975 de tuberculose.
*-Marie-Thérèse GASNER, cellule 10, morte en 1976 de tuberculose.
*-Pierre GUERRIER, mort en 1976.
*-Jean HORNER, Duvalierville, garde-côte mort en 1975.
*-Fritz ICARD, cellule 2, Miragoane, mort le 13 novembre 1975 de maladie mentale.
*-Gérard JOSEPH, cellule 7, dit Ibert Jn. Baptiste, Gonaives. arrêté le 3 juillet 1973, Place Ste-Anne, mort en 1975 de tuberculose- .
*-Dagobert JEAN, cellule 2, Hinche, ex-léopard, mort en avril 1976 de pleuro-péritonite.
*-Théocel JEAN, mort en avril 1976 au Pénitencier National.
*-Ricot JUNIOR, mort en août 1975 au Pénitencier National.
*-Pierre JEAN, dit d'Haïti, exécuté en mars 1976.
*-Maurice JEAN-BAPTISTE, cellule 1, Jacmel, mort le 4 décembre 1976 de diarrhée.
*-Samson JEAN-BAPTISTE, exécuté le 7 août 1974.
*-Antonio JEAN-BAPTISTE, cellule 3, Jérémie, typographe, travaillait à l'Imprimerie de l'Etat, mort en 1976 de tuberculose.
*-Lucio JULES, cellule 3, Jérémie, mort le 10 octobre 1976 de typhoïde.
*-Alius JOLIMO, cellule 3, Plaine du Cul-de-Sac, paysan, mort en 1975 de pleurésie.
*-Vergnaut JOSEPH, cellule 6, avocat, déjà âgé de 60 ans, mort en 1976 de déficience physique.
*-Morency JEAN, cellule 3 marchand, paysan, mort en 1977 de tuberculose.
Franck JASSIN, cellule 7, Port-au-Prince (section Sou Dalle), instituteur mort en 1976 de tuberculose.
*-Lession JOSEPH, cellule 6, Arcahaie, hougan, mort en 1975 de tuberculose.
*-Saint-Vilus JEAN-PIERRE, cellule 5, Plaine du Cul-de-Sac, paysan, mort le 10 mars de diarrhée infectieuse et de tuberculose pulmonaire.
*-Antoine JEAN-NOEL, cellule 3, Ouanaminthe, mort en février 1974 de malaria et de déficience physique.
*-Resius JEAN-BAPTISTE, cellule 1, Pétion-Ville, mort en février 1975, constipé pendant 22 jours.
*-Emmanuel JEAN-POIS, cellule 1, Croix des Bouquets, boutiquier, mort en 1975 de tuberculose.
*-Henri JEAN, cellule 4, Port-au-Prince, mort en 1976 de tuberculose.
*-Oswald JULES, Verrettes, substitut du Commissaire du Gouvernement, mort en 1976.
*-Chery LOUISSAINT, cellule 8, Arcabaie, étudiant, mort en 1976 de tuberculose.
*-Marcel LAFORET, cellule 8, Jérénùe, agronome, domicilié à St-Marc, producteur du clairin Niko, mort en juillet 1975 de tuberculose et de maladie mentale.
*-Pierre LAURENT, cellule 8, Port-au-Prince, tailleur, arrêté lors de l'affaire Gaillard, mort en 1975 de tuberculose.
*-Hubert LEGROS, cellule 6, Port-au-Prince, mort le 19 décembre 1975 à 5h. a.m. de diarrhée et de tuberculose.
*-Loner LIVERT, cellule 5, Port-à-Piment, étudiant, mort le 19 juillet 1976 de tuberculose.
*-Rodrigue LAFORTUNE, cellule 5, Plaine du Cul-de-Sac, paysan, mort le 18 novembre 1975 de tuberculose.
*-Yves MUZAC, cellule 1, Jacmel, étudiant, mort en juin 1976 de tuberculose.
*-Gérard MICHEL, mort en 1975.
*-MERCERON, cellule 7, dit Guantanamo. Port-au-Prince, marin, mort en 1976 de tuberculose.
*-MENELAS, cellule 8, connu sous le nom de Ayiti, Plaine du Cul-deSac, élevé en Rép. Dominicaine, ancien geôlier à la Grande Prison. attaché à Kesner Blain. mort en 1976 de tuberculose.
*-Chères Louis MAX, cellule 2, Plaine du Cul-de-Sac, paysan, mort en octobre 1975 de tuberculose.
*-Louis NOEL, cellule 6, Ouanaminthe, mort en 1976, maladie du foie. *-Jean NAPOLEON, Croix des Bouquets, mort en décembre 1972.
*-Jean-Marc NERESTAN, cellule 3. Port-à-Piment, tailleur, mort en 1976 de tuberculose.
*-Semonvil OSIAS, cellule 2. Cap-Haitien, avocat, mort en juin 1975.
*-Cambrone OBANO, cellule 8, Arcahaie, mort en juillet 1976 de diarrhée.
*-Charles OCTA, Arcahaie. mort en 1975 de diarrhée.
*-Salma PIERRE-PAUL, cellule 3, St-Marc, professeur avocat, mort le 17 septembre 1976 de tuberculose.
*-PIPIRITE, cellule 3, Barradère, mort en 1976 de diarrhée, épileptique.
*-Charles PIERRE, exécuté le 7 aoùt 1974.
*-Darty PHILIPPE, cellule 3. Limbé, mort en novembre 1973 de tuberculose.
*-Oveny PAUL, exécuté le 7 août 1974.
*-Luc PIERRE-PAUL, cellule 2, Port-au-Prince, comptable. travaillait à une compagnie d'assurance anglaise, mort en juillet 1976, atteint de maladie mentale.
*-Jacques PAUL, cellule 8, Port-au-Prince, fils de Paulette Sicot, mort en 1976 de tuberculose.
*-Lubin PIERRE-LOUIS, cellule 5. Arcahaie, mort le 1er novembre 1975. atteint de déficience physique.
*-Edouard PIERRE, arrêté en 1974, mort en 1975.
*-Eddy PRICE, mort en mars 1976.
*-Des PREDESTANT, exécuté en août 1974
*-Jean-Claude PHANOR, cellule 2, ex-léopard, mort le 3 mai 1976.
*-Ronald PERARD, exécuté en août 1974.
*-Bertrand RAYMOND, cellule 1, dit Ti Baron, Plaine du Cul-de-Sac, professeur, mort en 1975 de tuberculose.
J*-ean-Louis ROY, exécuté en mars 1976.
*-Jean ROBERT, cellule 6, alias Derecul, Arcahaie, garde-côte, mort en 1976 de tuberculose.
*-Timothé ROSSINI, cellule 6, maçon, Arcahaie, (Carrefour Pois). -mort en 1975 de diarrhée.
*-RAOUL, cellule 4, ancien détective, milicien, mort en 1976 de tuberculose. *-ROMEL, cellule 7, mort en 1975 de tuberculose.
*-Annouce REBECCA, cellule 3, Cavaillon, ancien mil.icien, mort le 10 octobre 1972 de tuberculose.
*-REYNOLD, compagnon de Dagobert Jean (ex-léopard), mort en octobre 1976.
*-Jilmiste SYLVESTRE, cellule 1, cordonnier, Port-au-Prince, mort le ler novembre 1976 de tuberculose.
*-Thélismon SALADIN, cellule 1, La Tremblay, paysan, mort le 31 décembre 1976.
*-Raymond SAINT-LOUIS, mort le 11 septembre 1976 de tuberculose.
*-John SOUFFRANT, exécuté le 7 août 1974.
*-Georges ST-MERZIER, cellule 4. Jérémie, ferrailleur. mort en 1976 de tuberculose. *-Jean-Claude ST-LOUIS, cellule 7, Port-au-Prince, mort le 13 novembre 1975 de tuberculose.
*-Luc ST-VIL, cellule 5, Fort-Liberté, ex-léopard, mort en septembre 1976 de tuberculose.
*-Gasner SIMEON, cellule 7, marin, se dirigeant vers Nassau échoue à Guantanamo, livré au gouvernement haîtien par un bateau américain mort en 1976 de tuberculose. *-SANTIAGUE, cellule 7, Arcahaie, ancien sergent, mort en octobre 1976 de diarrhée.
*-Jacques ST-AMAND,
*-Reynold TIMOLEON, exécuté le 7 août 1974.
*-Alix THOMAS, exécuté le 7 août 1974.
*-Clarel TERVIL, exécuté en mars 1976.
*-TINTIN, cellule 9, Limbé, mort en 1971 de tuberculose.
*-Thélismon TONY, La Tremblay (Croix-des-Bouquets), arrêté en 1969, libéré en 1972 repris en février 1973, mort en 1976 de diarrhée.
*-Auguste THENOR, cellule 1, mort en décembre 1974
. *-Edner THEAGENE, mort en 1975.
*-Jean Rifla VASSEAU, exécuté en mars 1976.
*-Joseph VILFORT, cellule 3. Kenscoff, ferblantier, mort en 1976 de tuberculose.
*-Théophile VICTOME, cellule 5, Cazale, mort le 2 janvier 1975- de tuberculose.
*-Pierre Michel VITAL, cellule 6, Jérémie, libéré puis repris, mort en février 1976 de diarrhée.
*-Romulus VILBRUN, cellule 3, Plaine du Cul-de-Sac, ébéniste, mort le 16 février 1977 de tuberculose.
*-Volmar VOLCY, cellule 6, mort en juillet 1976.
*-Durena WASHINGTON, cellule 5, garde-côte, mort le 19 octobre 1974, atteint de rhumatismes.
*-Elie Wellington, fils de Jamaica, bien connu à Port-au-Prince, mort en octobre 1976 de tuberculose et de déficience physique.

 

Nous n’oublierons pas les centaines de boat-poeple qui ont péri à proximité des plages paradisiaques de Miami.

Ces millions d’exilés à travers le Monde dont les Etats-Unis et le Québec.

 

Nos intellectuels, nos écrivains qui ont dû fuir et dont les œuvres sont empreignées du drame de notre pays.

 

Jean-Claude Duvalier doit être jugé pour que justice se fasse pour notre peuple !

De nombreux tortionnaires de l ‘Allemagne nazie ont été pourchassés et jugés.

 

Les tortionnaires haïtiens seront à leur tour jugés et condamnés !

 

La Justice et le Droit doivent triompher !

 

Gérald Bloncourt

 

PRÉSIDENT DU « COMITÉ POUR JUGER DUVALIER »

 

 

 

 

 



Pas de pardon pour Duvalier, affirme le président haïtien

 

Le président haïtien Michel Martelly s'est éloigné vendredi de sa proposition, énoncée la veille lors d'une entrevue, qu'il serait ouvert à l'idée de pardonner l'ancien dictateur Jean-Claude Duvalier. Il a précisé avoir simplement dit vouloir mettre fin au conflit interne qui a longtemps frappé son pays.

M. Martelly, qui s'exprimait dans le cadre d'une entrevue accordée à une station de radio dublinoise, dit n'avoir «jamais proposé de pardonner» au dictateur connu sous le nom de «Bébé Doc», qui est sous le coup d'une enquête judiciaire pour les crimes commis pendant son règne brutal de 15 ans, au cours des années 1970 et 1980. Le juge doit décider prochainement si Duvalier sera poursuivi pour corruption et

 

crimes reliés aux droits de la personne.

Un jour plus tôt, l'Associated Press avait reçu le président Martelly en entrevue en marge du Forum économique mondial à Davos, en Suisse, et l'avait questionné à propos de l'ex-dictateur et la décision à venir. Le président avait suggéré qu'il tenait peu à un procès, disant que la réconciliation pour sa nation était plus importante que le fait de punir Duvalier.

M. Martelly avait également déclaré que toute décision concernant un possible pardon ne surviendrait qu'en vertu «d'un consensus parmi tous les leaders, tous les partis politiques».

Dans l'entrevue de vendredi avec la station irlandaise Newstalk FM, M. Martelly s'est fait demander pourquoi il pardonnerait Duvalier, et le président a dit avoir été mal compris par l'Associated Press. Il affirme maintenant que la réconciliation ne concernait pas Duvalier, ajoutant que seul le système judiciaire haïtien peut trancher.

Selon le président haïtien, des années de luttes souvent violentes entre les diverses factions de la société haïtienne ont laissé le pays en lambeaux et ce conflit doit prendre fin pour que des progrès aient lieu en Haïti.

Duvalier a posé un problème pour Haïti depuis son retour surprise en 2011 après 25 ans d'exil.

Le pays possède un système judiciaire faible, avec un historique peu glorieux en termes de traitement des crimes mêmes mineurs, et le gouvernement est préoccupé par la reconstruction à la suite du terrible séisme de janvier 2010. Une majorité d'Haïtiens sont désormais trop jeunes pour avoir vécu sous Duvalier, mais plusieurs se souviennent des prisons gouvernementales cauchemardesques et des milices spéciales violentes, connues sous le nom de Tonton Macoute, qui ont tué et torturé les opposants politiques avec impunité.

Les groupes de défense des droits de la personne ont reproché au gouvernement haïtien d'avoir semblé reporter une décision dans l'affaire Duvalier. Plusieurs Haïtiens et opposants de M. Martelly plus âgés se sont montrés alarmés par le fait que son gouvernement embauche des gens qui avaient travaillé au sein de l'administration de l'ancien dictateur.

Les avocats de Duvalier ont argué qu'il y a prescription en ce qui concerne les crimes allégués contre l'ancien politicien, et que leur client ne peut être accusé de crimes supposément commis alors qu'il était au pouvoir.


   Martelly prêt à pardonner à Duvalier



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Haïti: Le chef de l'Etat, Michel Joseph Martelly, a déclaré ce jeudi être disposé à passer l'éponge sur le passé très controversé de l'ancien président Jean-Claude Duvalier. Participant cette semaine au Forum économique mondial de Davos en Suisse, le président Martelly s'est dit, dans une interview accordée à l'Associated Press, davantage intéressé à renforcer la réconciliation dans le pays que de poursuivre l'ancien président à vie pour les plaintes de crimes contre l'humanité et de corruption portées contre lui.

Martelly a avoué qu'il n'est pas enthousiasmé par la tenue d'un éventuel procès de « Baby Doc », selon l'agence de presse. De l'avis du président haïtien, un tel procès pourrait être « explosif » pour le pays. Toutefois, il promet de respecter la décision du juge si Duvalier aurait dans les jours à venir à comparaître devant la justice.

« Ma vision est de créer une situation où nous rallions tout le monde, d'établir la paix, de pardonner aux gens, sans pour autant oublier le passé - car nous devons en tirer des leçons - mais de penser surtout à l'avenir », a-t-il dit. « On ne peut pas oublier les victimes de cette époque, mais nous avons besoin, je le crois, de cette réconciliation », a-t-il poursuivi. Seul « un consensus entre tous les leaders, tous les partis politiques » pourrait rendre effective une pareille réconciliation, reconnaît le chef de l'Etat haïtien.

Retourné dans le pays en janvier 2011 après 25 ans d'exil en France, Jean-Claude Duvalier fait depuis un an l'objet d'une enquête pour des violations graves des droits humains commises alors qu'il était au pouvoir de 1971 à 1986.

Le juge d'instruction chargé de son dossier, Jean Carvès, a annoncé la présentation de son ordonnance de clôture pour bientôt . Cette annonce a été faite au Palais de justice de Port-au-Prince, la semaine écoulée, lors de l'audition de l'ancien chef d'Etat, assigné à résidence depuis mars 2011, pour avoir dépassé ses limites de déplacement. L'un des reproches du magistrat fut la participation de Duvalier à la cérémonie officielle de commémoration du séisme de 2010, le 12 janvier dernier à Titanyen alors qu'il est sous le coup d'une assignation à résidence qui lui interdit de dépasser les limites de la capitale sans une autorisation préalable des autorités judiciaires.

« Les plus hautes autorités haïtiennes ont fait preuve jusqu'à maintenant de beaucoup d'indulgence à l'égard de Jean-Claude Duvalier et d'un grand mépris pour les victimes de violations des droits humains, qui attendent toujours justice et réparation », avait critiqué Amnesty International dans une récent communiqué.

De même, le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), réagissant sur le dossier, avait dénoncé le comportement laxiste du pouvoir en place qui, selon lui, ne manifeste aucune volonté de rendre justice aux victimes du régime dictatorial des Duvalier, alors que la lutte contre l'impunité fut le cheval de bataille de Michel Martelly lors de sa campagne électorale.

 
     
     
  Carl-Henry CADET
aloccarlo@hotmail.com

 


Lettre ouverte, en date du 23 janvier 2012, de plusieurs organisations et personnalités au président Michel Martelly sur le dossier de l’ex dictateur Jean-Claude Duvalier

Document soumis à AlterPresse le 23 janvier 2012

Monsieur le Président,

Nous, signataires de cette lettre ouverte, estimons de toute première importance qu’au nom de la vérité et de la justice, la nation soit informée des suites de la mise en mouvement de l’action publique contre l’ex-dictateur Jean-Claude Duvalier, revenu après 25 ans, dans le pays qu’il a dévasté, après avoir été contraint par une révolte populaire de se réfugier en France.

Quelques jours seulement après ce retour, plusieurs plaintes ont été déposées par des victimes du régime dictatorial. Le parquet du Tribunal de première instance de Port-au-Prince s’est empressé de les acheminer au Cabinet d’instruction, sans tenter, comme la loi lui en fait obligation, de mener des enquêtes préliminaires, d’identifier les auteurs, co-auteurs et complices de tous les actes répréhensibles indexés. Au Cabinet d’instruction, hormis l’audition des plaignants-es, aucune enquête approfondie n’a eu lieu.

Nous voulons rappeler qu’il est de la responsabilité de l’État de prendre toutes les dispositions pour établir les faits relatifs aux crimes commis sous la responsabilité de l’ex Président à vie Jean-Claude Duvalier qui s’était proclamé chef suprême et effectif des Forces Armées d’Haïti et des Volontaires de la Sécurité Nationale (alias les Tontons Macoutes) et qui régnait sans partage. Pour cela, il est indispensable de faire preuve de volonté ferme et absolue, d’abord en donnant au Magistrat instructeur les moyens humains et matériels pour mener une enquête approfondie et, ensuite, en faisant appel aux expertises offertes au gouvernement et à la justice haïtienne par des organismes faisant autorité, notamment la Commission interaméricaine des droits de l’Homme (CIDH).

Nous rappelons que les crimes contre l’humanité se définissent tant par leur nombre et leur nature systématique que par leur brutalité et l’inhumanité de leur exécution. Les crimes commis sous le régime de Jean-Claude Duvalier répondent bien à cette définition, conformément à la pratique du Droit international auquel Haïti est soumis. Contrairement à ce que prétendent les partisans de l’ex- dictateur, ces infractions systématiques et graves sont imprescriptibles et les tribunaux haïtiens ont compétence pour les juger.

Nous constatons avec inquiétude et indignation, qu’après une année, Jean-Claude Duvalier, n’a guère été inquiété, alors même qu’il est l’objet de poursuites de la par le l’Etat et de plaintes introduites par des victimes. Les co-auteurs et complices de ces crimes perpétrés ne sont nullement inquiétés. Le dossier n’a pas avancé de manière satisfaisante au regard de la nécessité de rendre justice.

Nous nous insurgeons de la manière la plus formelle contre cette tendance à la banalisation de la dictature, contre ce mépris des revendications légitimes de justice des populations qui ont souffert et continue de souffrir en silence, face à l’arrogance et aux menaces de ceux pour qui la loi n’est que chimère. Qui a ordonné de remettre à Jean-Claude Duvalier les biens qu’il a acquis au prix du sang des Haïtiens et des Haïtiennes ? Comment accepter que lui soit payée une pension comme s’il avait été un bon président ayant servi la patrie avec honneur et probité ?

Monsieur le Président, les instances étatiques ne peuvent plus continuer à jouer au Ponce Pilate. Le rôle de l’Exécutif et du Parlement c’est justement de veiller à ce que les moyens adéquats soient mis à la disposition de la justice afin qu’elle puisse mener à bien sa mission fondamentale : Que la vérité soit faite. La réconciliation de la nation avec elle-même, tant attendue et désirée, passe nécessairement aussi par la vérité sur cette tranche de notre histoire qui a si durablement marqué la société.

Nous, fils et filles d’Haïti, protestons contre tous ces affronts à répétition subis par les victimes directes et indirectes du régime des Duvalier. Après la provocation du « parrainage de promotion de l’Ecole de droit et des sciences économiques des Gonaïves », il est intolérable de voir Jean-Claude Duvalier à Titanyen aux côtés du Président de la République.

Monsieur le Président, cette présence de Jean-Claude Duvalier à Titanyen, peut-être assimilée à un acte de profanation et de complicité. C’est une insulte inqualifiable à la Nation et un affront que nous ne pouvons accepter. Peut-on oublier, qu’à l’instar de Fort Dimanche, Titanyen constitue le tombeau de milliers d’Haïtiens et d’Haïtiennes, torturés par les sbires des Duvalier père et fils, déshumanisés et dont les cadavres ont été livrés en pâture aux chiens ?

Monsieur le Président, au cours de votre campagne électorale et dans le programme du gouvernement que vous dirigez avec le Premier Ministre, Monsieur Gary Conille, vous avez promis de vous consacrer à l’instauration de l’Etat de droit dans notre pays meurtri. L’impunité et l’Etat de droit ne peuvent en aucun cas coexister. Il ne peut y avoir de réconciliation sans justice. Pour respecter les promesses faites, il faut, conformément à vos prérogatives constitutionnelles, engager les citoyens et citoyennes à résolument tourner dos aux pratiques anciennes pour privilégier l’application de la loi, sans parti pris, sans exception aucune.

Jean-Claude Duvalier doit être jugé pour les crimes contre l’humanité dont il s’est rendu coupable et pour les détournements de fonds scandaleux, ainsi reconnus, par un tribunal de Suisse. C’est le message tant attendu, sans équivoque, de la volonté de mettre fin à l’impunité, condition sine qua non de la refondation/reconstruction nationale.

Recevez, Monsieur le Président, nos salutations patriotiques.

Organisations et personnalités signataires

1. Collectif contre l’impunité (structure regroupant des plaignants-es et des organisations de droits humains)

2. Centre Œcuménique des droits humains (CEDH)

3. Centre Pétion Bolivar

4. Centre de recherches et de formation économique et sociale pour le développement (CRESFED)

5. Commission épiscopale Justice et paix (JILAP)

6. Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (GARR)

7. Groupe de recherche et d’intervention en éducation alternative (GRIEAL)

8. Kay Fanm (Maison des femmes)

9. Mouvement des femmes haïtiennes pour l’éducation et le développement (MOUFHED)

10. Réseau national de défense des droits humains (RNDDH)

11. Plateforme des organisations haïtiennes de droits humains (POHDH)

12. Alix Ambroise

13. Carlo Cantave

14. Jean-Max Calvin

15. Paul A. Corbanese

16. Eddy Chapoteau

17. Bernac Célestin

18. George Jean-Charles

19. Julien Jumelle

20. Patrick Lemoine

21. Michèle Montas

22. Raoul Peck

23. Elder F. Thébaud

Pour authentification
Sylvie W. Bajeux Directrice du CEDH
Pierre Espérance Directeur exécutif du RNDDH

 


21 janvier 2011

Les autorités haïtiennes s'engagent à enquêter sur les violations commises sous le régime de Jean-Claude Duvalier

Les autorités haïtiennes s'engagent à enquêter sur les violations commises sous le régime de Jean-Claude Duvalier

Les autorités haïtiennes ont informé Amnesty International qu'elles allaient ouvrir une enquête sur les crimes contre l'humanité commis sous le régime de Jean-Claude Duvalier dans les années 1970 et 1980.

Gerardo Ducos, spécialiste d'Haïti à Amnesty International, a rencontré jeudi 20 janvier le Commissaire du gouvernement, Harycidas Auguste, et le ministre de la Justice, Paul Denis, pour discuter de la nécessité d'enquêter sur les violations des droits humains commises lorsque Jean-Claude Duvalier était au pouvoir.

Gerardo Ducos a remis plus d'une centaine de documents qui détaillent des dizaines de cas de détention arbitraire sans jugement, d'usage systématique de la torture, de disparition forcée et d'exécution extrajudiciaire ayant eu lieu en Haïti entre 1971 et 1986.

« Instruire le cas de Jean-Claude Duvalier pour des violations graves des droits humains à l'époque où il était au pouvoir est un énorme pas en avant, a déclaré Gerardo Ducos. Ce dont nous avons besoin désormais c'est d'un procès prompt et impartial, qui respecte les normes internationales, pour réellement rendre justice à ceux et celles qui ont attendu bien trop longtemps. »

« Actes de torture, disparition forcée et exécution extrajudiciaire sont des crimes aux termes du droit international et ne sont soumis à aucune prescription. La justice doit être rendue si Haïti souhaite aller de l'avant », a ajouté Gerardo Ducos.

Amnesty International demande également aux autorités haïtiennes de veiller à ce que toutes les victimes des violations commises sous le règne de Jean-Claude Duvalier – y compris les personnes vivant hors d'Haïti – puissent transmettre des preuves lors du procès.

« Nous demandons aux Nations-Unies d'offrir un appui technique aux autorités haïtiennes pour faire en sorte que le procès de Jean-Claude Duvalier réponde aux attentes du peuple haïtien et de la communauté internationale », a conclu Gerardo Ducos.

 

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18 janvier 2011

Haïti : il faut enquêter sur les allégations de violations des droits humains imputables à Jean-Claude Duvalier

Haïti : il faut enquêter sur les allégations de violations des droits humains imputables à Jean-Claude Duvalier

Amnesty International a exhorté les autorités haïtiennes à enquêter sur les violations des droits humains commises sous le régime de l'ancien président Jean-Claude Duvalier, surnommé « Bébé Doc », qui vient d'être interpellé à Port-au-Prince.

Jean-Claude Duvalier, accusé d'être responsable de nombreuses atteintes aux droits humains perpétrées alors qu'il était au pouvoir de 1971 à 1986, a été arrêté après avoir été interrogé par la police mardi 18 janvier. On ignore encore quels chefs d'inculpation vont être retenus contre lui.

« Cette arrestation historique constitue une première étape positive en vue de traduire en justice un dirigeant dont les services de sécurité se sont livrés à des violations généralisées et systématiques des droits fondamentaux, notamment à des actes de torture, des détentions arbitraires et des disparitions forcées, a indiqué Javier Zuñiga, conseiller spécial d'Amnesty International.

« Haïti doit ouvrir une enquête sur Jean-Claude Duvalier et sur toute personne qui se serait rendue responsable de tels crimes, dont certains s'apparentent à des crimes contre l'humanité, dans le cadre d'une procédure approfondie, indépendante et équitable. »

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17 janvier 2011

Haïti : il faut que Jean-Claude Duvalier comparaisse en

justice pour violations des droits humains

Haïti : il faut que Jean-Claude Duvalier comparaisse en justice pour violations des droits humains

Amnesty International a demandé aux autorités haïtiennes de déférer à la justice l'ancien président Jean-Claude Duvalier - surnommé « Bébé Doc » - pour les violations des droits humains commises sous son régime dans les années 1970 et 1980.

« Les violations des droits humains à grande échelle commises systématiquement en Haïti sous le régime Duvalier constituent des crimes contre l'humanité, a déclaré Javier Zuñiga, conseiller spécial d'Amnesty International. Haïti se doit d'engager des poursuites contre lui et toute autre personne responsable de tels crimes. »

Jean-Claude Duvalier est retourné en Haïti le 16 janvier à l'issue de près de 25 ans d'exile en France. Il avait fui Haïti en 1986 face à un soulèvement populaire, qui avait été violemment réprimé par les forces armées haïtiennes de l'époque et une milice locale, les « tontons macoutes ».

Tout au long des quinze années pendant lesquelles Jean-Claude Duvalier a occupé le pouvoir (1971-1986), la torture systématique et les autres formes de mauvais traitements étaient monnaie courante en Haïti.

Des centaines de personnes ont « disparu » ou ont été exécutées. Les membres des forces armées haïtiennes et les Volontaires de la sécurité nationale (surnommés les « tontons macoutes ») jouaient un rôle prépondérant dans la répression des personnes militant en faveur de la démocratie et du respect des droits humains. Les « tontons macoutes » ont été démantelés en 1986 et Jean-Claude Duvalier est parti en exil.

« Les autorités haïtiennes doivent mettre fin au cycle de l'impunité qui prévaut en Haïti depuis des décennies, a déclaré Javier Zuñiga. Ne pas traduire en justice les responsables ne pourraient qu'entraîner de nouvelles atteintes aux droits humains. »


Jean-Claude Duvalier est retourné en Haïti le 16 janvier après presque 25 ans d'exil en France. Il avait fui en 1986 face à un soulèvement populaire, qui avait été violemment réprimé par les forces armées haïtiennes de l'époque et les membres d'une milice locale, baptisés les « tontons macoutes ».

Tout au long des 15 années pendant lesquelles Jean-Claude Duvalier a occupé le pouvoir, de 1971 à 1986, la torture systématique, les exécutions extrajudiciaires et les disparitions forcées étaient monnaie courante en Haïti.

Des centaines de personnes ont « disparu » ou ont été victimes d'exécutions extrajudiciaires. Les membres des forces armées haïtiennes et les Volontaires de la sécurité nationale (VSN), surnommés les « tontons macoutes », ont joué un rôle prépondérant dans la répression qui a pris pour cibles les militants en faveur de la démocratie et les défenseurs des droits humains. Les « tontons macoutes 

» ont été démantelés en 1986, après le départ en exil de Jean-Claude Duvalier.

« Les autorités haïtiennes doivent mettre fin au cycle de l'impunité qui prévaut en Haïti depuis des décennies, les victimes d'atteintes aux droits humains et leurs familles étant privées de justice depuis bien trop longtemps, a déclaré Javier Zuñiga. Elles doivent saisir l'occasion qui se présente de rendre justice, d'établir la vérité et d'accorder des réparations aux victimes. »

 

Haïti/Justice : Jean Claude Duvalier auditionné ce vendredi au cabinet d’instruction

vendredi 20 janvier 2012 à 17:09

 Jean Claude Duvalier était ce vendredi par devant le Cabinet d’instruction. L’objectif était pour lui de présenter des excuses au magistrat instructeur pour échapper à la prison.  

Le Juge Jean Carvez reproche à l’ancien dictateur assigné à résidence depuis mars 2011 d’avoir dépassé sa limite de déplacement. En un mois, en effet, Baby Doc s’est déplacé à deux reprises. Tout d’abord, le 16 décembre dernier aux Gonaïves (Nord d’Haïti) pour participer à la cérémonie de collation de diplôme à une promotion de la Faculté de Droit de la cité de l’indépendance.

En suite, lundi dernier 17 janvier, à Jacmel, cayes Jacmel et Marigot (Sud-Est d’Haïti) pour y rencontrer d’anciens collaborateurs de son père et s’adresser aux jeunes. Trop, c’est trop lui a clairement fait savoir le magistrat instructeur.

Pour l’avocat de l’ancien tyran, l’attitude du juge Carvez n’est pas correcte.  Reynold Georges s’attend toutefois à une ordonnance favorable.

Réagissant aux propos de Me. Reynold Georges, le juge d’instruction en charge du dossier lui a tout simplement conseillé de bien lire les textes de loi. Jean carvez croit aussi que Reynold Georges devrait se former davantage.

Comme d’habitude, des partisans et sympathisants de l’ancien président à vie était venus lui apporter leur soutien. Moins d’une cinquantaine, ils ont scandé des slogans hostiles aux autorités politiques et judiciaires du pays.

Cette séance d’audition est probablement la dernière avant la publication de l’ordonnance du juge d’instruction actuellement en rédaction. Baby Doc est poursuivi pour corruption et détournements de fonds, tandis que plusieurs plaintes pour crimes contre l’humanité ont été déposées par d

’anciens opposants au régime de Duvalier.

 

Haïti-Duvalier : Le juge Carvès Jean réaffirme les restrictions aux déplacements de l’ancien dictateur

vendredi 20 janvier 2012

 

P-au-P, 20 janv. 2012 [AlterPresse] --- L’ex-dictateur Jean-Claude Duvalier est tenu de respecter scrupuleusement les mesures restrictives de l’ordonnance insérée dans l’assignation à résidence jusqu’à la sortie de l’ordonnance de clôture par le Juge Carvès Jean, le 27 janvier 2012, apprend AlterPresse.

Duvalier a été auditionné au cabinet d’instruction (local parquet de Port-au-Prince), ce 20 janvier, aux environs de dix heures. Ses déplacements sans autorisation du juge Carvès ont été abordés.

Quelques dizaines de partisans (âgés en général de plus de 40 ans) sont venus apporter leur support à Duvalier, inculpé pour crimes contre l’humanité, vols, viols et détournements de fonds publics.

A l’instar des avocats de « Baby doc », les supporters ont lancé des propos très hostiles contre les organisations des droits humains, spécialement le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Amnesty International et le Centre Œcuménique de Défense des Droits Humains (CEDH).

« Ces gens là confondent la justice et la haine ou bien la vengeance », selon Reynold Georges, avocat de Duvalier.

A la sortie de l’audition, les avocats de l’ancien tyran se sont montrés satisfaits et très confiants à propos de l’issue du dossier.

« Je suis plus que confiant aujourd’hui. Surtout en considérant que le réquisitoire du commissaire du gouvernement n’est constitué que de mes requêtes qui ont été reproduites », se félicite Reynold Georges.

« Le 5 décembre 2011, on a plaidé la cause en appel. Le ministère public a déclaré illégal et arbitraire, l’ordonnance du juge Carvès », renchérit Alix Aurélien Jeanty, un autre avocat de Duvalier.

Et comme pour minimiser les plaintes des victimes de Duvalier, Me Georges les qualifie de « téméraires, fantaisistes voire même chimériques et ne peuvent retenir en rien l’attention de la justice ».

L’avocat voit aussi des manœuvres de politiciens haïtiens post 1986 dans l’assignation à résidence. Il va jusqu’à prédire une quelconque victoire électorale prochaine de Jean-Claude Duvalier.

« Ils veulent écarter JC Duvalier pour qu’il ne se porte pas candidat à la présidence car ils savent qu’il sera élu à une majorité écrasante », déclare-t-il.

Interrogé par AlterPresse sur les pressions qu’il aurait subies dans le cadre de ce dossier, le juge Carvès les a rejetées d’un revers de main.

« Je suis un magistrat professionnel dans mon âme et conscience. Je ne fais que respecter les textes de lois. Ces pressions sont du vent. Juge Carvès ne cède et ne cèdera aux pressions de quiconque », s’exclame-t-il.

Le juge promet pour le 27 janvier 2012, son ordonnance de clôture, qui sera un non-lieu ou un renvoi.

Alors que le Collectif contre l’impunité, qui regroupe des plaignants contre Duvalier, déclare suivre le dossier-Duvalier « avec vigilance » et espérer logiquement une ordonnance de renvoi, les avocats de l’ex-dictateur, très optimistes, déclarent n’attendre « qu’une ordonnance de non-lieu ». [efd gp apr 20/01/2012 15 :24]

 

 


La justice haïtienne rappelle à Baby Doc son assignation à
résidence
Après 25 années d'exil en France, Jean-Claude Duvalier... (Photo: Hector Retamal, AFP)

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Après 25 années d'exil en France, Jean-Claude Duvalier est retourné en Haïti en janvier 2011.

 

«Le juge d'instruction Jean Carvès a demandé au président Duvalier de rester paisible dans les limites

de Pétion-ville», dans la banlieue est de la capitale, a déclaré Me Georges.

L'avocat a ajouté que le juge était «sous pression des organisations de défense des droits de l'homme

qui confondent la justice avec la haine et la vengeance».

 

Une assignation à résidence avait été ordonnée en mars dernier contre l'ancien dictateur.

Mais ces dernières semaines, l'ancien président à vie a multiplié les déplacements à travers le pays. I

l a même été choisi par des étudiants en droit comme parrain de promotion, au grand dam

d'anciennes victimes de son régime.

«À chaque fois que le président se déplace, il attire beaucoup de monde et de plus en plus

de partisans, ça gêne certains secteurs politiques», a admis Me Georges.

Le juge Carvès, chargé d'enquêter sur les plaintes de crimes contre l'humanité déposées contre

Jean-Claude Duvalier, devrait rendre sous peu son ordonnance finale, ouvrant sur d'éventuelles

poursuites de l'ancien dictateur.

«Bientôt, M. Duvalier sera fixé sur son sort», a récemment déclaré dans la presse le juge Carvès.

«J'ai déjà dit que Jean-Claude Duvalier sera blanchi de toutes ces allégations fantaisistes», a affirmé

Me Georges. «Les crimes qui lui sont reprochés sont prescrits sur une période de dix ans».

Après 25 années d'exil en France, Jean-Claude Duvalier est retourné en Haïti en janvier 2011.

La justice haïtienne poursuit déjà Baby Doc pour corruption et détournements de fonds, tandis

que plusieurs plaintes pour crimes contre l'humanité ont été déposées par d'anciens opposants

du régime renversé en 1986 par un soulèvement populaire.

 

 

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Plusieurs organisations internationales et locales ont dénoncé le laxisme des autorités haïtiennes face à  Jean Claude Duvalier qui n’a toujours pas été inquiété, malgré les plaintes déposées contre lui par devant la justice haïtienne. Comme pour narguer ses anciennes victimes, l’ancien dictateur effectue des tournées régulières dans des villes de province, pour annoncer son probable retour au pouvoir.

À l’occasion du premier anniversaire de son retour au pays, après vingt-cinq années d’exil, le 16 janvier dernier, M. Duvalier s’est rendu dans la ville touristique de Jacmel, en vue de mobiliser les anciens compagnons de son père, le sanguinaire François Duvalier dit Papa Doc. Ouvertement en campagne, Baby Doc a déclaré à ses partisans, venus l’acclamer, « j’ai pris note de vos revendications et vous aurez de mes nouvelles bientôt ».

Ce qui choque le plus dans les virées de l’ancien dictateur, c’est que la justice l’a assigné à résidence depuis son retour sur le sol haïtien. Le juge d’instruction chargé du dossier a tenté apparemment de le rappeler à l’ordre. Mais que peut la justice contre Duvalier, quand le président actuel, Michel Martelly, ne rate pas une occasion de se montrer en public avec ce dernier. Comme récemment à Saint Christophe, lors d’une cérémonie d’hommage aux victimes de la catastrophe du 12 janvier.

Dans une lettre ouverte, sur le premier anniversaire du retour de Duvalier, le Comité contre l’impunité et pour la justice en Haïti s’inquiète d’un retour du silence qui avait marqué les années noires de la dictature. « Où sont ceux qui, depuis 1986, à chaque occasion, criaient au danger de dictature ?

Combien de fois sous les gouvernements militaires, les gouvernements intérimaires, sous les gouvernements Aristide ou Préval, a-t-on vu nos compatriotes mettre en garde contre des mesures rappelant le régime macoute, contre la tentation autoritaire, totalitaire, contre un retour de la dictature ? Ces mêmes citoyens ont-ils dénoncé le retour du symbole même de la dictature et du macoutisme qu’est Jean-Claude Duvalier ? » se demande la porte-parole Jan J. Dominique.

Je partage l’opinion du comité sur le fait qu’au-delà d’un responsable de la dictature, le jugement de Jean-Claude Duvalier représenterait  le procès du macoutisme. Un passage obligé, comme je le dis toujours, si on veut effectuer efficacement le nécessaire exercice pédagogique d’apprendre aux jeunes générations que non seulement le crime ne paie pas mais qu’on finit par payer pour ces méfaits.  


 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 

 

La Concertation pour Haïti réclame un procès contre l’ex-dictateur Jean-Claude Duvalier

 

 

Montréal, 24 novembre 2011 - La Concertation pour Haïti demande impérativement au gouvernement haïtien de traduire l’ex-dictateur Jean-Claude Duvalier en justice. Dans une lettre adressée au président de la République Michel Martelly, Michel Frenette, représentant d’Amnistie internationale Canada francophone au sein de la Concertation pour Haïti (CPH) soutient au nom de la Concertation que la tenue d’un procès juste et équitable permettrait de rendre justice aux milliers de victimes du duvaliérisme. Cela permettrait ainsi de restaurer la confiance du peuple haïtien en un système de justice efficace.

 

Selon la Concertation pour Haïti : « Il est maintenant impératif que le gouvernement haïtien confirme publiquement sa volonté de non-ingérence dans le travail des autorités judiciaires afin qu’elles mènent à terme des enquêtes approfondies et impartiales sur les graves violations commises sous le régime Duvalier. Il s’agit d’une occasion unique dans l’histoire d’Haïti pour mettre enfin un terme au cycle incessant de l’impunité qui a toujours prévalu et de permettre ainsi la reconstruction de la mémoire collective en préservant la dignité du peuple haïtien tout entier. L’histoire a montré qu’il ne peut y avoir ni réconciliation véritable, ni entente nationale digne de ce nom qui ne passe par la voie de la vérité, de la justice et de la réparation ».

 

Fondée en 1994, la Concertation pour Haïti est un regroupement d’organisations québécoises et canadiennes qui participent au mouvement de solidarité avec le peuple haïtien en marche vers une société non-violente, plus juste et démocratique.

 

Pour plus d’information :

Michel Frenette

(450) 668-6704

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